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WALF.SN>> BASSIN DE L’ANAMBE : Une production record de 10 000 t de riz

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Le bassin de l’Anambé a enregistré cette année une production record de 10 000 tonnes de riz. Un résultat qui est dû, en grande partie, à la bonne pluviométrie et à l’équipement du bassin en matériels agricoles. Malgré tout, de faibles rendements sont constatés pour le maïs qui représente la principale nourriture de base dans le Fouladou. Conséquence, une disette s’est installée dans ce département de Vélingara. Les producteurs du bassin de l’Anambé, situé dans le département de Vélingara, entament les récoltes de riz dans des difficultés. En effet, ils récoltent à la faucille. Une situation qui constitue un véritable manque à gagner pour les riziculteurs du fait qu’ils vont enregistrer d’énormes pertes. C’est l’avis de Boubacar Diallo, un des responsables de la Fédération des producteurs du Bassin de l’Anambé (Feproba). Selon ce producteur, ’à cause de la forte humidité causée par les eaux qui occupent nos parcelles, nous sommes obligés de récolter à la main puisque les moissonneuses ne pourront pas accéder aux périmètres. Avec cette technique artisanale, nous allons enregistrer beaucoup de pertes. C’est ce que nous ne cessons de dénoncer.’ Mais ces arguments sont dégagés en touche par Charles Antoine Large, le chef de la division Appui au développement rural de la Sodagri : ‘C’est faux. Dans le bassin, il y a deux situations qui se présentent. D’abord, les surfaces récoltables mécaniquement sont estimées à 81 520 ha alors que seuls 46 578 ha seront récoltés manuellement.’ Et de préciser que, ‘du point de vue technique, toutes les parcelles sont récoltables mécaniquement. 

Mais on s’est dit qu’il est inutile d’endetter davantage le propriétaire, pour une parcelle qui n’a pas donné de bons rendements. Il était préférable de la récolter manuellement, au lieu d’utiliser un battage mécanique. Ainsi, les parcelles dont le rendement se situent entre 4 et 7 ha, seront récoltées mécaniquement. Celles qui seraient en deçà de 4 ha seront récoltées à la faucille. Pour le dernier cas cité, en prenant cette option, nous donnons à ces producteurs l’opportunité d’alléger leurs charges’. Il est prévu seize jours de récoltes pour les parcelles récoltées mécaniquement. Par contre, personne ne peut quantifier la durée de récoltes des autres parcelles parce que ne maîtrisant pas le calendrier de ces paysans. Pour la campagne agricole 2007/2008, les autorités de la Sodagri jugent le bilan largement positif. Au cours d’un point de presse tenu mardi dernier, Charles Antoine Large, chef de la division Appui au développement rural de la Sodagri a révélé que ‘1 500 ha de parcelles de riz ont été emblavées durant cette campagne hivernale dans le Bassin de l’Anambé. Et une production record de 10 000 tonnes de riz est attendue dans la vallée.’ Les techniciens agricoles et les producteurs affichent le sourire du fait que cette année a été exceptionnelle en termes de pluviométrie et de production. Les années précédentes, les campagnes de contre-saisons avaient relégué au second plan celles de l’hivernage du point de vue des surfaces emblavées et de la production. Mais cette année, avec le respect des plannings, la bonne pluviométrie, l’équipement du bassin en tracteurs, moissonneuses et batteuses, l’hivernage est redevenu la principale campagne dans le bassin de l’Anambé. En sus de la mise à disposition à temps des semences de qualité et des intrants agricoles, la direction du projet prévoit d’emblaver, durant cette campagne de contre-saison 2007/2008, au moins 1 500 ha d’arachide, 1 250 ha de riz, 100 ha de blé avec système d’irrigation par aspersion et 500 ha de maïs pour résorber le déficit vivrier. Le bassin de l’Anambé a enregistré cette année une production record de 10 000 tonnes de riz. Un résultat qui est dû, en grande partie, à la bonne pluviométrie et à l’équipement du bassin en matériels agricoles. Malgré tout, de faibles rendements sont constatés pour le maïs qui représente la principale nourriture de base dans le Fouladou. Conséquence, une disette s’est installée dans ce département de Vélingara. Financement : La Cncas se rebiffe, les producteurs refusent de rembourser Bien qu’elle soit l’une des plus réussies dans le bassin, ainsi que le reconnaît un agent d’une Ong de la place, la campagne agricole alimente la polémique. Et celle-ci tourne autour de l’accès au financement. Et pourtant, pour libérer les énergies et relancer la production agricole dans le bassin de l’Anambé, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, avait annulé en 2005 les dettes des riziculteurs de la vallée pour un montant de 500 millions de francs Cfa. Si les producteurs étaient très enthousiastes à la prise de cette mesure, ce n’était pas le cas du côté de la Cncas. L’expérience a montré qu’il y a une tradition de non remboursement des dettes dans le Fouladou. ’La volonté de remboursement n’est pas suffisamment forte dans le bassin’, confirme Charles Antoine Large de la Soadagri. Malgré tout, grâce à l’intermédiation de la Sodagri, la Cncas avait octroyé 28 millions à cinq Gie. Mais un seul a accepté de rembourser la totalité des sommes dues. Conséquence : les autorités de la société agricole n’ont pu actionner la ligne de crédit du projet à cause du taux élevé d’impayés au niveau de la mutuelle d’épargne et de crédit des producteurs du bassin de l’Anambé. Pourtant, pour l’hivernage 2006/-2007, ce sont les producteurs qui ont préfinancé la campagne, la Cncas ayant refusé de décaisser malgré l’intermédiation de la Sodagri. Le comportement des producteurs du bassin de l’Anambé est d’autant plus incompréhensible que la Sodagri avait mis à leur disposition des semences et les intrants issus du programme Reva. La seule équation qui se posait, c’est l’irrigation d’appoint. Il fallait trouver des ressources additionnelles pour l’achat du carburant. Heureusement que le ciel a bien arrosé le sol même si les rendements annuels n’ont pas répondu à l’attente des paysans. En fait, si le plan Reva a échoué dans le département de Vélingara, c‘est à cause des ruptures dans le financement. C’est ce qui explique que le programme ait été arrêté en plein milieu de la campagne de contre-saison. Le ministère de l’Agriculture aurait refusé de libérer les financements nécessaires à l’achat du carburant et pour le fonctionnement des motopompes. C’est ce que les techniciens et producteurs déplorent. Les producteurs du Bassin de l’Anambé ruent encore dans les brancards. Ils jugent la campagne agricole médiocre à cause des faibles rendements enregistrés cette année. C’est ce qui explique l’appel qu’ils ont lancé au chef de l’Etat pour l’épongement de leurs dettes qui s’élèvent à 600 millions de francs Cfa. Déficit vivrier : Les faibles rendements accentuent la misère dans le monde rural Le département de Vélingara a enregistré cette année une bonne pluviométrie. Tous les postes ont été excédentaires, renseigne Alouise Kantoussan, chef de service départemental du Développement rural dans le département de Vélingara. Seulement, cette situation a eu des conséquences néfastes sur la production. Les rendements annuels de maïs, de mil et de coton ont largement baissé. Les productions de maïs sont ainsi en deçà des estimations. Et cela se fait durement ressentir dans le monde rural. C’est pourquoi, les producteurs tirent la sonnette d’alarme pour une aide d’urgence. ’Malgré les fortes pluies, les rendements de maïs sont très faibles. Dans certaines zones du département, il y a des villages où l’on n’a même pas récolté une seule bouture de maïs. La conséquence, c’est que de nombreux chefs de ménage n’ont plus de quoi nourrir leurs familles’, témoigne Ansou Baldé, un leader paysan. Le chef de la division Appui au développement rural de la Sodagri, Charles Antoine Large, en apporte la confirmation : ‘Dans le Vélingara, le maïs n’a pas été bon. Le coton pose problème. Pour pallier à ça, la Sodagri s’est lancée dans une dynamique de cultiver du maïs durant cette contre-saison. L’Etat est prêt à mettre en place les semences hybrides. Nous allons appuyer ce programme. Ainsi, en concertation avec les producteurs, nous allons décider des superficies à emblaver pour la campagne de contre-saison. C’est une culture qui permettra d’éviter une soudure difficile. Ces producteurs disposeront de céréales à manger avant l’installation de l’hivernage.’ L’apparition du maïs sur le marché local coïncide toujours avec la fin de la période de la soudure dans le Fouladou. Cette année, il est apparu vers la fin du mois de septembre. L’une des conséquences a été que les producteurs ont revendu les stocks disponibles pour faire face aux dépenses liées à la fête de Korité. A l’heure actuelle, les stocks réservés à l’autoconsommation ont disparu des greniers. C’est ce qui fera dire à cet agent de l’agriculture qui a préféré garder l’anonymat que ‘la famine s’est installée dans cette partie du Fouladou’. Selon Maly Baldé, un habitant de la commune de Vélingara, ‘c’est nous qui portons sur nos têtes le fardeau de la misère de nos parents des zones rurales .Chaque jour, ils viennent solliciter du riz et de l’argent pour nourrir leurs familles. Il y a des maisons où la marmite n’a pas bouilli depuis des jours’. En tout cas, chaque jour, la population de la commune de Vélingara augmente. Ces nombreux jeunes villageois viennent à la recherche de petits boulots en qualité de journaliers ou manœuvres dans les entreprises du bâtiment. Face à la saturation du marché, certains d’entre eux deviennent des ouvriers agricoles dans les champs moyennant 2 000 à 2 500 F la journée. Elevage à Vélingara : ‘Chaque année, 80 % de la volaille est décimée par la peste aviaire’La volaille qui constitue l’une des principales richesses des éleveurs du département de Vélingara est menacée de disparition. Parce que son suivi sanitaire pose problème. Ainsi, chaque année, ce sont des milliers de poules qui meurent à cause de la peste aviaire. Lors du face-à-face entre la direction du projet de la Sodagri et la presse, Ndiaye Papi, le responsable du volet élevage de la Sodagri, l’a confirmé, en révélant que ‘chaque année, 80 % de la volaille est décimée par la peste aviaire. La maladie du Newcastle ne pardonne pas. Cela relève de la négligence des éleveurs qui peuvent combattre cette maladie en vaccinant leur volaille à temps’. Les responsables du Projet d’appui intégré (Papi) à la base veulent venir à bout de ces maladies. Mais la formation des relais et autres auxiliaires dans les villages se pose. C’est le constat fait par Ndiaye Papi : ‘Nous ne parvenons pas à organiser une session de formation à cause des problèmes de procédures imposées par les bailleurs de fond de la société. Le soubassement de toute la politique initiée par la Sodagri, c’est celle du faire faire. C’est pourquoi, pour étoffer notre tissu de relations, nous devons former des auxiliaires pour nous suppléer dans les villages en cas de besoin. Cela pourrait nous éviter tous ces dégâts’. Le département de Vélingara est une zone où l’activité dominante est l’élevage. Et la vigilance devrait être de rigueur si l’on sait que le marché de Diaobé reçoit chaque semaine du bétail, notamment des chevaux qui viennent des zones infectées par la peste équine. En plus, la zone est frappée par ce que les techniciens appellent les dominantes pathologiques. Et ce sont les petits ruminants qui en paient un lourd tribut, notamment les chèvres et moutons. Les maladies qui sévissent le plus dans la zone, c’est la pastérose des petits ruminants, le charbon symptomatique, etc. En ce qui concerne la réhabilitation des installations du Projet d’appui intégré (Papi) et surtout la mévente de la race ndama à Dakar, Ndiaye Papi a révélé qu’ils avaient ‘proposé aux éleveurs, en attendant que le schéma de la privatisation aboutisse, de confectionner le dossier et de proposer à la cellule de gestion du portefeuille de l’Etat de lancer l’appel d’offres et de vendre. La procédure a été suspendue par le ministre de l’Elevage’. Les éleveurs du bassin de l’Anambé et des autres communautés rurales vivent dans des difficultés. Voilà quatre ans qu’ils ne parviennent plus à vendre leur bétail sur le marché dakarois où ils font face à une rude concurrence des éleveurs maliens qui proposent aux consommateurs le zébu, considéré comme plus avantageux. Alors que, selon Ndiaye Papi, ‘entre la qualité nutritive de la vache Ndama, le goût de sa viande, sa facilité de cuisson et le zébu, il n’y a pas photo’. Pour redonner espoir aux éleveurs locaux, la Sodagri propose, selon Ndiaye Papi, ‘l’abattage des bêtes sur place puisque les installations ultra modernes existent, ainsi que le camion frigorifique. Il suffit de les réhabiliter et de jouer une intermédiation avec des clients à Dakar pour écouler facilement le produit, mais aussi de le stocker dans des conditions d’hygiène acceptables.’ Ce projet permettra aux producteurs de faire beaucoup de bénéfices en un temps record. C’est pourquoi, ils disent adhérer à ce schéma. Ce qui reste, c’est la volonté politique de l’Etat pour faire de ce projet une réalité.

source: Walfadjri