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Au Tribunal des flagrants délits, les différends entre escrocs et de­man­deurs de visa se multiplient dans les audiences. Les cas d’escroquerie se suivent et se ressemblent. Au fil des récits des uns et des autres, c’est toujours le même scénario.

Hier, une affaire d’escroquerie au visa a été inscrite au rôle des flagrants délits. Devant le ballet des prévenus, Dieynaba Sarr faisait aussi partie des présumés escrocs, qui soutirent de l’argent à des jeunes, préférant la facilité à la voie légale. Selon les termes procédant à son indentification établis dans le procès-verbal, la mise en cause est visée par une plainte de candidats à l’émigration en l’occurrence, Mamadou Ba, Mamadou Diao Ba et Mamadou Talibou Diallo. Ils se sont fait gruger par la femme d’affaires, qui prétendait devoir leur trouver un visa Schengen pour un voyage en Italie. Dans ce cas de vol, le juge du Tribunal des flagrants délits de Dakar a pris en compte la gravité du délit puni par le Code pénal, avant de mettre l’affaire en délibéré jusqu’au 28 mai prochain.

La prévenue avait promis aux parties civiles de les faire voyager. Les plaignants lui avaient alors remis chacun 2,5 millions de F Cfa pour les frais du visa. La mise en cause leur faisait croire qu’elle pouvait non seulement les amener en Italie, mais aussi les aider à intégrer des entreprises locales. En réalité, la prévenue a simplement pris pour elle ladite somme. Et depuis que Dieynaba Sarr a encaissé l’argent, elle n’a pas tenu ses promesses de faire voyager ces ressortissants guinéens, qui ont fini par porter plainte.
Le rêve de satisfaire les besoins de leurs parents, qui peinaient à joindre les deux bouts, est tombé à l’eau. Ils disent «ne plus savoir à quel saint se vouer». «J’ai été ruiné», a avoué Mamadou Ba. A l’en croire, tout a commencé quand une amie commune l’a mis en rapport avec la prévenue. Le plaignant a eu le tort de lui faire confiance et les promesses ne manquaient pas.
A la barre du Tribunal, la prévenue a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Pour se disculper, elle a servi des explications tirées par les cheveux. Même si elle a pris l’engagement de réparer le tort, Diey­naba Sarr  n’a pas réussi à convaincre le Tribunal de lui accorder une seconde chance. Bien qu’elle  ait reconnu avoir effectivement en­caissé le montant déclaré par les plaignants, avec la ferme promesse de les amener en Europe, dans les plus brefs délais. Ce qui n’a jamais été fait. Toujours est-il que la bonne dame n’est pas à son premier coup d’essai. Elle a une certaine expérience pour escroquer des candidats à l’émigration, d’où son statut de récidiviste.
Le procureur de la République, estimant que l’escroquerie au visa gangrène de plus en plus la société sénégalaise en y instaurant une insécurité, a requis 6 mois ferme. Le conseil de la défense a plaidé la relaxe de son client. Non sans assurer que ce dernier payera la somme encaissée jusqu’ au dernier centime.

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SOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/31404-escroquerie-au-visa--3-guin%C3%A9ens-d%C3%A9pouill%C3%A9s-par-dieynaba-sarr