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affaire aïda ndiongue

Le procès de l’ex-sénatrice libérale, Aïda Ndiongue, jugée pour voies de fait, injures, menaces de mort par le Tribunal correctionnel de Dakar, s’est finalement tenu hier. 6 mois de prison avec sursis ont été requis à l’encontre de la responsable du Pds. Elle sera fixée sur son sort le 1er juillet prochain.

«Je l’ai giflé, mais je ne l’ai jamais menacé de mort. J’étais hors de moi, en colère.» Cette déclaration, sortie du bout des lèvres par l’ex-sénatrice libérale, Aïda Ndiongue, attraite pour voies de fait, injures et menaces de mort, est assez révélatrice du déroulement des faits. Même si les versions, censées raconter la genèse du contentieux, se cofondent quel­que peu et s’entrechoquent. A la barre, la partie civile, Kalifa­toulaye Coulibaly, accuse virulemment : «Elle (Aïda Ndiongue) m’a insulté de mère, avant de me gifler». 

«Ses gardes du corps étaient à mes trousses. Ils vou­laient m’éliminer», a encore dit le plaignant.
Au fil des récits, l’incident, survenu le 1er juillet 2013 dans les locaux de la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, a été reconstitué jusque dans les travées du Palais de justice de Dakar. Cette altercation avait éclaté entre Aïda Ndiongue et Kalifatoulaye Coulibaly au cours d’une confrontation sur l’affaire des produits phytosanitaires du Plan Jaxaay. La responsable du Parti démocratique sénégalais (Pds) a été ainsi extraite de sa cellule de la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6 pour être jugée. Elle est accusée d’avoir porté une gifle et insulté le patron de la Compagnie générale de sécurité européenne (Csge) Afrique.

«Aïda Ndiongue revendait à l’Etat du Sénégal un produit qui coûte 25 mille francs à 175 mille francs»
A l’audience, la prévenue a reconnu avoir porté une paire de gifles sur la personne de Kalifatoulaye Coulibaly. Sur les injures et menaces de mort, l’ex-sénatrice libérale s’est cramponnée sur ses dénégations. Elle a été ébranlée par le témoignage de Mame Fara Diop, agent du Service d’hygiène et ancien comptable matières du même service qui était dans les locaux de la gendarmerie lors de ce face à face. Tout au long des débats auxquels elle a assisté en intégralité, elle a défendu avec vigueur sa «probité» et son «sens du respect d’autrui». L’ex-sénatrice conteste avoir proféré des insanités à l’endroit de la partie civile.  Mme Ndiongue s’est dit étonner de voir Kalifatoulaye Coulibaly se plaindre de menaces de mort et d’injures. «Je ne le connais ni d’Adam ni Eve», a dit la mise en cause, qui estime que son vis-à-vis a inventé cette histoire pour la nuire.
Lequel plaignant est revenu sur les raisons de ses bisbilles avec l’ex-sénatrice. Selon lui, Aïda Ndiongue a volé ses droits à l’exclusivité, notamment par rapport à un marché de fourniture de produits phytosanitaires pour le compte de l’Etat du Sénégal. Pour la fourniture du produit en question, un contrat d’exclusivité a toujours lié le patron de la Compagnie générale de sécurité européenne (Csge) Afrique à un laboratoire pharmaceutique Ceetal, basé à Saint Etienne (France). A en croire M. Coulibaly, Aïda Ndiongue reven­dait à l’Etat du Sénégal un produit dont lui seul détenait l’exclusivité et qui coûte 25 mille francs le litre. Alors qu’elle l’échangeait contre 175 mille francs le litre.

Le Parquet requiert 6 mois avec sursis
A ce stade du procès, l’assistance avait sérieusement commencé à se faire une idée du contentieux qui oppose les deux parties. En réalité, la dispute entre Aïda Ndiongue et Kalifatoulaye Coulibaly  découle d’un marché de fourniture de produits phytosanitaires sollicité par l’Etat du Sénégal. Mais le juge a demandé aux différentes parties de  garder le silence sur cette affaire pendante devant la justice.
Dans son réquisitoire, le procureur a écarté les menaces de mort et injures, au motif que des «preuves n’ont pas été apportées». Le ministère public a alors requis 6 mois de prison avec sursis à l’encontre de Mme Ndiongue pour le délit de voies de fait. Les conseils de la prévenue ont tenté de dédouaner leur client avant de plaider la relaxe, demandant ainsi le rejet de la constitution de la partie civile, qui a demandé 50 millions en guise de dommages et intérêts. L’affaire est mise en délibéré jusqu’au 1er juillet prochain.
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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/31753-cbv-proc%C3%A8s-contre-khalifa-coulibaly--a%C3%AFda-ndiongue-assume-ses-coups