LES INFOS ZÉRO
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Hier au palais de justice, les robes noires se sont livrées à une véritable bataille de «mots déplacés». Le procureur spécial et son substitut, par moment, n’ont pas été à l’écart de cette confrontation verbale digne d’accusations.

 

Ce sont les avocats de la défense, qui, à travers Souleymane Ndéné Ndiaye,  ont commencé à faire leurs observations. S’ensuivent ses confrères  appartenant à la même ligne de défense pour revenir sur les précédentes  plaidoiries de la partie civile. D’intenses  précisions aux allures d’attaques parfois déplacées ont rythmé leurs observations. Le procureur spécial et son substitut n’ont pas été en reste.
 
LE REQUISITOIRE «PERSONNEL» DU PARQUET SPECIAL
 
 Dans un de ses réquisitoires, le substitut au procureur spécial, Antoine Félix Diome, a reproché à Me Souleymane Ndéné Ndiaye de se lancer dans des confusions de termes juridiques. Et cela, ajoute-t-il, « est dû  à son éloignement du prétoire en un moment ». Le concerné,  Me Ndiaye dans sa réplique, estime « manier convenablement les termes et s’il y a confusion, c’est de l’autre côté». 
 
Poursuivant sa diatribe, le procureur spécial, Alioune Ndao  se jette sur Me Seydou Diagne, avocat de la défense. Selon lui, ce dernier «est très mal placé pour donner des leçons de morale d’autant plus qu’à un certain moment, il était couvert de dettes et a fait l’objet de plaintes  relatives à l’escroquerie et l’abus de confiance».  Et de poursuivre: «il failli faire l’objet de procédures disciplinaires pour être jugé devant la chambre civile de la cour suprême ».  
 
 
SUR SAISINE DU BATONNIER PAR TELEPHONE, ME DIAGNE PROVOQUE UNE SUSPENSION DE L’AUDIENCE
 
 Devant la gravité des accusations, la solidarité a joué, reléguant au second plan les intérêts des clients. C’est dans ce cadre que  l’ancien bâtonnier  Me Yérim Thiam, sur ordre du bâtonnier  Me Hamet  Ba, absent, parvient à calmer la tension. «A l’attention du parquet spécial, nous ne sommes pas là pour les attaques personnelles. Me Diagne n’a jamais été convoqué par le conseil de discipline. On n’est pas là pour juger Me Seydou Diagne». Surpris par l’ampleur des faits, Me Ndao, dira «nous considérons  que le débat est clos, nous n’avons fait que réagir».
 
ME YERIM  THIAM, ACCUSE IMPLICITEMENT ME WADE ET ENCAISSE LA RIPOSTE DE LA DEFENSE
 
La défense dans sa  plaidoirie  a accusé la partie civile d’abriter un avocat transhumant. Ce dernier, renseignait-elle, «cheminait avec Me Wade qu’il a défendu, mais aujourd’hui, il se retrouve dans la position adverse». Les interrogations avaient cédé la place à un doute pour ceux qui n’ont pas été témoins de l’histoire. Mais le concerné sans une claire accusation se dévoile  en apportant des justifications. « J’avoue avoir défendu Me Wade. Mais, ce n’était à un moment où il n’y avait pas l’assassinat de Me Babacar  Sèye. Je l’ai défendu à un moment où il n’y avait pas non plus tentative d’assassinat sur Talla Sylla», se défend Me Yérim Thiam, ancien bâtonnier et actuel avocat de la partie civile. Ce qui crée une grande indignation des admirateurs de l’ancien Président de la République, massivement présents dans la salle. Car, à leur entendement, leur mentor vient d’être accusé implicitement d’assassinat.
 
LES AVOCATS DE LA DEFENSE  SERMONNENT ME YERIM THIAM  
 
Me Amadou Sall déclare : «je suis meurtri par le comportement de Me Thiam. Les donneurs de leçons  sont ceux qui ne sont jamais propres». Me Olivier Sur, quant à lui, estime qu’ «hier, on accusait Karim Wade de criminel, aujourd’hui  c’est son père qui est accusé d’assassin. C’est inadmissible !». La diatribe entre avocats et parquet spécial  a anéanti le droit…

 

source:http://www.sudonline.sn/le-debat-a-vole-bas_a_20270.html