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Sénégal

Le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, est rentré à au Sénégal, dans la plus grande discrètement. L'auteur du brûlot «Pour l'Honneur de la Gendarmerie Sénégalaise» est arrivé à Dakar depuis hier, dimanche 10 août 2014, vers 4h du matin.
Vers un nouveau rebondissement dans l’affaire du Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw. L’auteur du brûlot «Pour l’Honneur de la Gendarmerie Sénégalaise» est à Dakar depuis, hier dimanche 10 août 2014. L’officier de la gendarmerie, jusqu’à là attaché militaire à l’Ambassade du Sénégal à Rome (Italie), a foulé le tarmac de l’aéroport Léopold Sédar Senghor vers 4h du matin, dans la discrétion. 

 

Selon certaines sources, la venue du colonel Abdoul Aziz Ndaw dont le retour était attendu depuis la sortie du ministre des Forces armées, Augustin Tine, sur la Rts-La télévision, lundi 21 juillet 2014 dernier, avait été retardée du fait qu’il voulait s’entourer de toutes les garanties de sécurité. Les autorités étatiques vont accéder à sa demande en lui affectant des    éléments d’une unité d’élite qui s’occupent désormais de sa sécurité, depuis sa descente de l’avion.
 

 

 
Augustin Tine, en réaction à la publication, avait annoncé des sanctions disciplinaires à l’encontre de l’auteur du livre «Pour l’honneur de la Gendarmerie», dans le quel certaines pratiques dans la gendarmerie sont dénoncées. «Conformément au décret 90-1159, le colonel Ndaw devra répondre des conséquences de ses actes au plan disciplinaire». Le ministre des Forces armées d’informer, dans la foulée, de l’ouverture d’une enquête pour en tirer toutes les conséquences de droit. «L’Inspection générale des Forces armées sera saisie pour enquêter sur les allégations du livre et en tirer toute les conséquences de droit».
 
Seulement, il n’avait pas manqué de qualifier des allégations contenues dans le livre de trahison, de révélation de secrets classifiés défenses ou pouvant porter atteinte… au moral des militaires, et d’infraction aux règles de protection du secret et aux fautes comme l’honneur, la probité ou les devoirs généraux du militaire à savoir la faute contre le renom de l’armée, le complot, l’incitation au désordre, est rappelé à Dakar. Non sans prévenir, en même temps, que «les personnes mises en cause dans ce livre se réserveront le droit d’ester en justice». 
 
Une sortie qui a soulevé l’ire d’acteurs de la société civile et de défenseurs des droits de l’homme, notamment la Ligue sénégalaise des droits, le Forum civil, Me Mame Adama Guèye. Pour ce dernier, commentant les paroles d’Augustin Tine, «le principe de la présomption d’innocence a été violé. Le ministre des Forces armées a violé les droits du colonel d’Abdoul Aziz Ndaw qui a prit ses responsabilités et doit les assumer. S’il a fauté, il sera condamné, après seulement avoir eu la possibilité de se défendre. Mais apparemment, c’est comme si il est déjà jugé. Ce qui est inadmissible. L’Etat de droit n’est pas une affaire à dimension variable. On ne peut pas faire deux poids deux mesures. Ce à quoi on assiste aujourd’hui,  c’est que des fois l’Etat de droit fonctionne, dés fois il ne l’est pas», expliquait Me Mame Adama Guèye.   
 
source :http://www.sudonline.sn/le-colonel-abdoulaye-aziz-ndaw-a-dakar_a_20326.html