Fréquentées par des Sénégalais présumés jihadistes : Que représentent Abadam, Gwoza et Sambisa pour Boko Haram ?
Abadam, Gwoza et Sambisa. Il ne se passe pas un jour au procès de l'Imam Ndao et de ses co-accusés sans que ces trois mots ne soient rabâchés. Presque tous les accusés qui sont déjà passés devant la barre ont eu à prononcer ces noms pourtant méconnus de beaucoup de leurs compatriotes. Les accusés qui ont eu à évoquer ces localités nigérianes l'ont fait en racontant le périple qui les a menés dans ce pays d'Afrique noire dont une partie est encore ou a été occupée par Boko Haram. Selon la plupart des récits servis à la chambre criminelle à formation spéciale, le voyage commence à Kaolack, à bord des bus de la société Sonef. Bamako, la capitale malienne constitue la première escale. La seconde, c'est Ouagadougou, au Burkina Faso avant que Niamey ne prenne le relais. De Niamey, les apprentis jihadistes qui ont nié devant la barre avoir caressé l'idée de grandir les rangs de Boko Haram, soutiennent avoir gagné Zinder et Diffa, toutes deux des villes nigériennes. La dernière localité du Niger à accueillir ces sénégalais à la recherche d'une terre “bénie” par Dieu se révèle être Abadam.