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vendredi, 01 novembre 2013 00:00

CONFIDENCES- CHEIKH BASSE, FRERE DU DEFUNT, DÉCÉDÉ APRES LA DESCENTE DES POLICIERS DANS LEUR DOMICILE - «J’accuse la police d’avoir tué mon frère»

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CONFIDENCES- CHEIKH BASSE, FRERE DU DEFUNT, DÉCÉDÉ APRES LA DESCENTE DES POLICIERS DANS LEUR DOMICILE - «J’accuse la police d’avoir tué mon frère»

L'OBS - Une famille endeuillée de manière brutale. La famille Basse de Grand Yoff-Khar Yalla a perdu un frère, un chef d’entreprise, employeur de plusieurs personnes et père de 3 enfants. Devant une escouade de policiers et d’un huissier venus pour mesurer leur maison, objet d’un contentieux d’héritage, suite au décès de leur père, Cheikh

 Basse pique une crise cardiaque. Son frère qui porte le même nom, la voix pleine d’amertume, lève le ton et accuse la police d’être la seule responsable du décès de leur frère.

«Tout est parti d’un contentieux qui nous oppose à nos demi-frères qui habitent au village. Ils nous ont traduits en justice pour la liquidation de la succession de mon père. Le 12 septembre 2013, le juge nous a convoqués. C’était la première convocation. Nous avons eu le reflexe de commettre un avocat à qui, nous avons expliqué la situation. Nous lui avons confié que la maison, objet du contentieux, appartient à notre mère et non à notre père comme le croient nos demi-frères qui voulaient sa vente et le partage des recettes. A l’avocat, nous avons remis des actes notariés authentiques. Ces actes prouvaient que la maison était la propriété de notre mère. Quant à l’autre partie, elle disait ne détenir aucun papier. Le juge a renvoyé le dossier au 7 novembre 2013. Entre-temps, notre demi-frère Moussa Basse est venu chez nous avec une garde pénitentiaire. Ils ont fait le tour de la maison et sont repartis pour revenir le même jour avec un géomètre et un clerc. Leur objectif était de mesurer l’étendue de la maison. Ils disaient que c’est le tribunal qui leur a demandé le périmètre. Ce qui est faux. Mon frère, Cheikh Basse, leur a dit de montrer des preuves attestant qu’ils ont été envoyés par le tribunal. Ils sont repartis. A notre grande surprise, ils ont fait une descente, le mardi 29 octobre 2013 avec des éléments de la police de Grand-Yoff et un huissier. Un des éléments de la police de Grand-Yoff a dirigé un escadron d’éléments du Gmi. Comme s’ils venaient prendre des malfaiteurs ou des bandits, ils ont quadrillé tout le quartier. Ils avaient des dossiers qu’ils ne voulaient pas nous montrer. Pis, ils ne voulaient pas que l’on vérifie la provenance des papiers. Ils nous ont juste dit qu’ils provenaient du Tribunal. C’est là que le drame s’est déroulé. Mon frère, Cheikh Basse, a exigé qu’ils montrent les papiers attestant qu’ils ont été envoyés par le tribunal. Pris d’émotion, son cœur a lâché. Il est tombé, raide. Nous l’avons évacué à l’hôpital. Malheureusement, il est mort.

«La police a violé notre domicile»

Souffrant d’hypertension, l’autopsie parle de mort par arrêt cardiaque. L’on nous a dit que le tribunal a remis ces papiers au commissaire central qui l’a remis au commissaire des Parcelles Assainies, qui l’a ensuite transmis à Grand-Yoff. Moi j’en doute fortement. C’est de la forfaiture, une violation de domicile. En tout cas, un homme est mort. Car s’ils nous avaient laissés attendre calmement le jour de l’audience, notre frère serait encore vivant. Je suis allé voir le commissaire de Grand-Yoff. Pendant 45 minutes, il m’a fait attendre. Ils disaient attendre l’huissier. Le commissaire qui, au début, m’avait demandé de m’asseoir, m’a ordonné de sortir de son bureau. J’ai refusé en lui faisant savoir qu’il n’y avait pas à arrondir quoi que ce soit dans cette affaire. Il m’a fait savoir qu’il recevait qui il veut et m’a encore intimé l’ordre de sortir. J’ai capitulé. Et lorsque je m’apprêtais à sortir, il m’a demandé de l’attendre en me promettant de me recevoir après en avoir fini avec les autres. Quand il m’a accueilli, je me suis excusé de mon précédent comportement que j’imputais à mon caractère légaliste. J’ai demandé au commissaire de me remettre les papiers. Il m’a dit que le tribunal les a remis à notre avocat. Je lui ai dit que j’étais formel et que les papiers en question étaient des copies et qu’ils n’avaient pas une décision de Justice, car le dossier est pendant devant la Justice. Cette descente a provoqué la mort de notre frère que l’on a enterré, aujourd’hui (l’entretien s’est déroulé hier, Ndlr). Mais tout ça, je l’impute à la police. Les policiers ont fait une descente chez nous. Aujourd’hui, notre frère, un chef d’entreprise, employeurs de plusieurs personnes et père de 3 enfants, est mort. Nous avons cru à notre Justice et attendions que justice se fasse. Aujourd’hui, c’est notre frère qui en est mort. Notre frère de 45 ans a été victime de ce tiraillement. Que le commissaire nous dise la décision de Justice qui lui a donné le droit d’envoyer un camion de Gmi chez nous. J’accuse la police. Elle a fait un abus de pouvoir et une violation de domicile. Quant à nos demi-frères  qui ont enclenché cette procédure, nous n’avons jamais vécu ensemble. Et nous n’avons jamais eu de problèmes avec eux. Mon papa et leur mère ont divorcé depuis les années 80. C’est après la mort de notre papa que tout a commencé. Un bon jour, leur maman est venue à Dakar. Je lui ai fait savoir que toute personne qui vient du village pouvait passer ses nuits à la maison, car ce n’était pas un problème pour nous. Mais elle est allée au tribunal et le petit frère de mon papa l’y a rejointe. Il a dit que son fils qui est en France allait acheter la maison. Une maison qui, je le répète, est à notre mère.»

T. MARIE LOUISE NDIAYE  

http://www.gfm.sn/actualites/item/6997-confidences-cheikh-basse-frere-du-defunt-decede-apres-la-descente-des-policiers-dans-leur-domicile-jaccuse-la-police-davoir-tue-mon-frere.html

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