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lundi, 23 décembre 2013 00:00

119ème édition du Magal: Foi, prières et recueillement à Touba

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La 119ème édition du grand Magal de Touba s’est achevée hier par des prières, des causeries religieuses et par la lecture du Saint Coran en guise d’action de grâce au Seigneur qui a permis à Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, de triompher de ses adversaires. Le grand Magal, c’est aussi une fête où les réjouissances sont nombreuses avec l’immolation de bœufs, de chameaux, de moutons, etc. Le comité d’organisation a rencontré la presse et a tiré un bilan satisfaisant de cette édition en dépit de quelques perturbations notées dans l’approvisionnement en eau de certains quartiers de la ville sainte. La cérémonie officielle de ce matin va définitivement clôturer les activités du Magal 2013.

CÉLÉBRATION DU DÉPART EN EXIL DE CHEIKH AHMADOU BAMBA: MOMENTS DE FOI, DE PRIÈRES ET DE RECUEILLEMENT À TOUBA
Comme à chaque année lors du Magal de Touba, la grande mosquée de la ville sainte est un point de ralliement. Fidèles mourides et autres pèlerins viennent y sacrifier des moments de recueillement et de prière.

Difficile de se frayer un chemin pour accéder à la grande mosquée de Touba qui abrite également le mausolée du fondateur du mouridisme et de certains de ses défunts fils. Une marée humaine a envahi dès les premières heures de la matinée le lieu de culte.   D’où les traditionnelles bousculades. De longues files indiennes se dressent devant le lieu de culte. Il faut de la patience et de l’endurance pour accéder à ces différents endroits afin de faire ses actes de dévotion. Certains pèlerins fatigués ou moins endurants s’installent tranquillement sur l’esplanade de la grande mosquée et s’adonnent à des actes de prière et de dévotion. Les fidèles issus d’horizons divers sont venus revivifier leur foi et renouveler leur appartenance à la communauté mouride. Ils ont bravé le vent et la poussière pour se ressourcer dans la foi. L’ambiance sur les lieux est religieuse malgré les difficultés d’accès.
La soixantaine passée, Mamoune Gaye est un des responsables du « dahira Massalikoul Djinane » de Dakar. Les membres de ce dahira assistent au grand Magal de Touba depuis plus de 30 ans. Chaque année, ils occupent le compartiment gauche de la mosquée qui fait face au domicile de feu Serigne Saliou Mbacké. Ici, le recueillement est de rigueur. Hommes, femmes et enfants sont concentrés, soit pour réciter le saint Coran, soit pour déclamer des panégyriques du fondateur du mouridisme.

Récital du Saint Coran
« On vit intensément le Magal ! » dit M. Gaye. Chaque année, son dahira récite au moins 28 fois le saint Coran. Dans d’autres endroits de la mosquée, c’est le même décor.
Devant les mausolées, c’est le rush. Il faut rester patient et même batailler ferme pour y accéder. Par endroits, les files humaines sont dispersées à cause du désordre qui y règne. Des agents de sécurité privée, des forces de l’ordre et même ceux qui assurent la surveillance de ces lieux sacrés, débordés, dispersent les foules. C’était vers 12 heures. Mame Cheikh Yade, habitant de Toukar, demande aux fidèles de rester calmes et disciplinés. Quelques temps après, la situation revient à la normale. A l’intérieur des mausolées, les fidèles sont concentrés aux actes de dévotion et de recueillement.

Rencontré sur l’esplanade de la grande mosquée, Coumba Ndoffène Guèye, habitant de Dakar, dit qu’il assiste depuis 30 ans à la commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. « Quand je suis en bonne santé, je viens à Touba célébrer cet évènement. D’ailleurs, quand j’étais en activité, j’y venais parfois sans permission de mon service », se souvient-il. Il prenait ces risques pour rendre hommage à Cheikh Ahmadou Bamba et raffermir sa foi car, selon lui, la célébration du Magal se résume, en dehors des actions de grâce, au ziarra et au « berndé » (banquet). Pour Khadim Diouf, disciple de Serigne Bassirou Mbacké, habitant de Keur Massar à Dakar, il n’y a que des bienfaits dans la célébration du Magal. Selon lui, le Magal est « un moyen de se rapprocher de son Seigneur (SWT), de son Prophète (Psl) et de Serigne Touba ». « Dieu a donné à Serigne Touba tout ce qu’il voulait. Donc nous devons œuvrer pour Serigne Touba et espérer la récompense divine. Nous sommes venus chercher l’agrément d’Allah », poursuit-il. Au retour de leurs lieux respectifs, souligne M. Diouf, le Magal devrait servir de déclic aux fidèles en perte de repères. « Ils doivent revenir sur le bon chemin et pratiquer leur religion dans la foi et se conformer aux recommandations de Serigne Touba », affirme-t-il.
C’est donc un moment fort de renouveau de la prière dans les lieux sacrés pour des croyants en quête de nourritures spirituelles et voulant mieux vivre leur religion : l’Islam. Effectuer le pèlerinage de Touba, c’est venir vivre pendant quelques jours sa foi dans la dévotion et dans le recueillement.

De nos envoyés spéciaux à Touba Maguette NDONG, Souleymane Diam SY,
Mamadou DIEYE (textes) et Assane SOW (photos)


Domicile khalife Touba 2014A GOUYE MBIND, CHEZ LE KHALIFE GENERAL DES MOURIDESACTIONS DE GRÂCE, CULTE ET DÉVOTIONS

Action de grâce, réjouissance et culte, ce sont les trois mots inscrits sur un grand tableau à Gouye Mbind, à l’entrée de la maison du khalife général des Mourides Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké. Trois mots qui rappellent la portée des 18 safar ou le départ en exil du fondateur du mouridisme. L’action de grâce est bien vécue au domicile du khalife avec le dahira des Hizbut Tarqqiya qui chante les poèmes de Serigne Touba avec toute la rigueur et la discipline qui seyent. Leurs différentes prestations sont suivies par plusieurs centaines de talibés venus effectuer le ziarra. Mais ici, pour voir le khalife général, il faut suivre les longues queues bien supervisées par les éléments du Gmi. Ils sont garçons, jeunes filles ou encoure personnes du troisième âge, désireux de recevoir la bénédiction du sixième khalife de Bamba.

Par vague variant entre 50 à 100 visiteurs, les talibés accèdent enfin à une grande salle où ils peuvent apercevoir le marabout installé dans un espace sécurisé. Tout de blanc vêtu, une écharpe noire à l’épaule, le khalife donne ses bénédictions aux différents groupes qui se succèdent. Mais l’organisation de cette cérémonie n’est pas de tout repos pour les éléments préposés à la sécurité qui ne se privent guère d’évacuer d’éventuels perturbateurs. Le voir et recevoir ses prières est un grand soulagement pour les talibés. C’est le cas de Talla Diouf, un expatrié venu uniquement pour le Magal. Après son entrevue avec le khalife, il est tout heureux. « Serigne Touba disait que ses petits-fils sont comparables à ceux du Prophète (Psl) de l’Islam et il est dit que celui qui effectue le ziarra à Serigne Touba aura beaucoup de bienfaits en retour », explique ce talibé très ému de la visite qu’il vient d’effectuer. Il se rappelle aussi des périodes de Magal qu’il passait à l’extérieur et qu’il commémorait avec ses amis, talibés comme lui.

Omar Diop, lui, a déjà fait son face à face avec Cheikh Sidy Moukhtar, mais il reste toujours dans la grande salle, admiratif du saint homme. Il remue la tête, sourit avant de sortir enfin. Pendant ce temps, dans la grande cour, des plats de riz à la viande sont gracieusement offerts aux talibés en guise de réjouissance. Comme quoi, au domicile du khalife, le triptyque « action de grâce, réjouissance et culte » est une réalité.


Mamadou Dieng doc ToubaDR MAMADOU DIENG, MEDECIN CHEF DU DISTRICT SANITAIRE DE TOUBA: « AUCUNE MALADIE À CARACTÈRE ÉPIDÉMIQUE N’A ÉTÉ SIGNALÉE »
Grâce à un dispositif mis en place depuis samedi dernier, le district sanitaire de Touba a permis une bonne couverture sanitaire du Magal. Aucune maladie à caractère épidémique n’a été signalée.

Le district sanitaire de Touba a mis en place un dispositif exceptionnel pour la prise en charge gratuite de la santé des pèlerins. Il concerne entre autres des points de prestation fixes, à savoir les postes, les centres de santé, les hôpitaux, etc. Dans ces structures, selon Dr Mamadou Dieng, médecin chef du district sanitaire de Touba, le personnel et les médicaments ont été renforcés. En plus de ces points fixes, dit-il, des points avancés ont été érigés dans des lieux de forte affluence, notamment dans les maisons des grandes familles religieuses, dans les lieux de culte et dans les quartiers éloignés des structures sanitaires. « Ces points avancés sont pourvus en médecins, infirmiers, etc., pour assister les populations », a-t-il assuré. « Nous nous sommes organisés pour faire face à toute éventualité dans le cadre des urgences », a ajouté le médecin chef. A cet effet, une vingtaine d’ambulances médicalisés et des véhicules de secours ainsi que des moyens mobiles du Samu et de l’Armée sénégalaise ont été pré-positionnés dans des lieux éloignés des hôpitaux pour évacuer les urgences. Un hélicoptère est aussi mobilisé pour parer à toute éventualité. Selon Dr Dieng, cette année l’Etat a dégagé une enveloppe financière de 150 millions de francs Cfa représentant l’achat des médicaments, la restauration du personnel, la manutention, la logistique, le transport des prestataires, la location des bâches, des tentes, etc. « Une part importante a été consacrée à l’achat des médicaments parce que cela va directement aux bénéficiaires », a-t-il assuré.

En dehors de ce dispositif, informe le médecin chef de district de Touba, une campagne de sensibilisation a été effectuée « pour prévenir des maladies à caractère épidémique comme le choléra, la méningite, les maladies liées au péril fécal, etc. A cet effet, assure le médecin chef de district de Touba, « depuis la mise en œuvre du dispositif, aucun problème majeur n’a été signalé. Il n’y a pas de maladie à caractère épidémique qui a été signalée », a-t-il laissé entendre.


Porte parole khalife ToubaSERIGNE BASSIROU IBN ABDOU KHADRE, PORTE-PAROLE DU KHALIFE: « LE JOURNALISTE DOIT EXERCER SON MÉTIER EN TOUTE RESPONSABILITÉ »
Serigne Bassirou ibn Abdou Khadre, le président du comité d’organisation du Magal de Touba 2013, a rappelé aux journalistes la responsabilité qui doit les guider dans l’exercice de leur métier.

Le porte-parole du khalife général des mourides, a fait ce rappel à la veille de la célébration du Magal, lors d’une rencontre avec les professionnels des médias. « Vous devez jouer votre rôle dans la société tout en ayant en vue la responsabilité qui vous incombe », a-t-il souligné.

A cet effet, le guide religieux a attiré l’attention des journalistes sur ce qu’a dit leProphète Mohamed (Psl) concernant des personnes qui sont allées en enfer à cause de leurs écrits et des choses qu’elles ont dites. Une façon pour le marabout de mettre en garde les professionnels des médias sur le contenu de leurs écrits ou les conséquences de leurs paroles. Selon le marabout, le rôle d’informer est un grand sacerdoce dont il faut s’acquitter avec toute avec rigueur.

700 journalistes accrédités
Toutefois, Serigne Bassirou ibn Abdou Khadre a félicité tous les journalistes accrédités pour la couverture du grand Magal de Touba. Cette année, près de 700 accréditations ont été délivrées par la Commission communication du Magal de Touba, présidée par Serigne Abdoul Ahad Gaïndé Fatma. Un record d’affluence, puisque l’année dernière, les journalistes étaient au nombre de 450 et un peu moins l’année d’avant.  Pour loger l’ensemble des hommes de médias venus couvrir le grand Magal de Touba, trois sites étaient prévus. religieux. Des confrères de la Guinée et de la Gambie étaient bien présents, de même que des journalistes de Radio Chine internationale (Rci).


Com Com Magal 2014SERIGNE ABDOUL AHAD GAÏNDE FATMA, COMMISSION COMMUNICATION: « IL FAUT DES MESURES HARDIES POUR UNE SOLUTION DÉFINITIVE AU PROBLÈME DE L’EAU »
La question de l’eau à Touba ne peut être résolue par des citernes, selon le président de la commission communication du comité d’organisation du Magal 2013, Serigne Abdoul Ahad Gaïndé Fatma.

Vos objectifs de communication sont-ils atteints ?
« Absolument ! La communication, nous l’avons commencée depuis fort longtemps avec la conférence que nous avons tenue à New York, il y a quatre mois,  et celle tenue à Dakar. En outre, il y a aussi la caravane et les conférences faites durant la matinée et la soirée du Magal. La dernière note, c’est la cérémonie officielle et l’on rend grâce à Dieu. »

Quel a été l’apport de la presse dans l’organisation du Magal ?
« La presse est un partenaire parce que les médias nous accompagnent depuis le début et de fort belle manière. Ce berndé que nous organisons, chaque année, à l’intention des journalistes, est conforme à ce que Cheikh Ahmadou Bamba nous recommande de faire pour tous les fidèles qui viennent à Touba pour le Magal. En plus, les journalistes sont des fidèles et des amis. »

Un problème a été signalé concernant l’approvisionnement en eau dans certains quartiers de Touba. Qu’est-ce qui est prévu de faire pour parer à ces manquements ?
« Il est vrai qu’on nous a signalés quelques problèmes, mais cela est dû au fait qu’à Touba, il y a près de 4 millions de personnes qui séjournent en période de Magal. Est-ce que la ville est capable d’offrir suffisamment d’eau à toutes ces personnes ? On l’avait dit l’année dernière, on l’a dit cette année, il ne faut pas que cela se répète l’année prochaine. Et pour cela, il faut des mesures hardies pour trouver une solution définitive au problème de l’eau à Touba. Il faut installer des forages à Touba Bogo pour permettre à la ville sainte d’approvisionner en eau l’ensemble des personnes qui viennent à Touba pour le Magal. Mais ce ne sont pas des citernes ou encore des bâches qui permettront de régler ce problème de l’eau à Touba. Il faut aussi noter que le réseau est très vétuste. Tout cela conjugué occasionne des pénuries. Nous sommes conscients des efforts que l’Etat fait pour améliorer la situation et nous l’accompagnons dans la recherche de solutions. C’est pourquoi on est patient et tolérant à la fois, tout en disant la vérité. »

UNE MAISON DE LA PRESSE SERA CONSTRUITE
A chaque Magal de Touba, le comité d’organisation essaie de mettre les journalistes dans de bonnes conditions de travail. Et compte tenu du grand intérêt que les professionnels des médias vouent au Magal, le comité a prévu de construire une maison de la presse pour y loger l’ensemble des journalistes (nationaux comme étrangers) choisis pour la couverture de l’évènement. Seulement, aucune précision n’a été donnée sur ce projet annoncé par Serigne Abo Mbacké du comité médias du grand Magal.


Conseil rural ToubaABDOUL AHAD KA, PRESIDENT DU CONSEIL RURAL DE TOUBA: « LES ABATTOIRS VONT BIENTÔT DÉMARRER »
Le Conseil rural de Touba compte démarrer très bientôt les nouveaux abattoirs de la ville sainte, a révélé son président, Abdou Lahat Kâ. Selon lui l’infrastructure est actuellement en phase test.

« La communauté rurale participe naturellement à l’organisation du Magal. Car cela relève de son devoir. Pour cette édition, nous apportons notre concours dans beaucoup de domaines, comme la santé, la sécurité, l’assainissement, l’hydraulique, etc. En matière de santé, nous avons construit quatre postes de santé et mis sur pied des comités de santé. Concernant l’électricité, nous avons procédé au maintien du réseau d’éclairage public. Le même travail a été fait dans les domaines de l’assainissement et de l’hydraulique. Concernant la sécurité, nous avons appuyé les forces de l’ordre dans la logistique et le carburant pour leur permettre de faire correctement leur travail .

Nous rendons grâce à Allah. Jusqu’à présent, rien de grave n’a été signalé dans le cadre du déroulement du Magal. Cela est lié à une bonne communication et une sensibilisation qui a précédé l’évènement religieux. Le comité qui s’en charge s’est rendu dans les gares routières pour ces besoins ».

Nous avons contribué à faire fonctionner deux brigades de gendarme et un poste de police. Aujourd’hui, Touba dispose de deux autres brigades de gendarmerie et d’un poste de police qui viennent s’ajouter à la brigade spéciale de gendarmerie et au commissariat de police. Au total, cela fait quatre brigades de gendarmerie et de deux postes de police. Toutes les brigades de gendarmerie ont été construites et équipées par la communauté rurale. L’Etat a mis en place les effectifs. C’est la même chose pour ce qui est de la police. Nous avons aussi procédé à l’inauguration de l’héliport.
Nous sommes sur le projet de construction des abattoirs depuis 2004. Ce travail a été intensifié ces deux derniers mois grâce à la détermination du ministère de l’élevage et du Conseil rural. Nous sommes en phase test, mais nous estimons que le travail va bientôt démarrer ».

UNE INFRASTRUCTURE MODERNE À GRANDE CAPACITÉ
Le directeur du Service régional de l’élevage, Dr Yade, a révélé que sa structure apporte sa pierre au bon déroulement du Magal, qui est un évènement international. « Depuis plusieurs années, nous intervenons sous forme d’appui conseil pour leur montrer le rôle de l’inspection, du contrôle vétérinaire et son impact sur la santé humaine », déclare-t-il. Ainsi, de concert avec les renforts venus des autres régions, le Service régional de vétérinaire contribue à garantir la salubrité des denrées alimentaires.  « Avec le nouvel abattoir de Touba, la demande sera absorbée, parce que c’est un ouvrage de dernière génération, presque unique en son genre dans la sous-région. C’est une  infrastructure adaptée et d’une ère nouvelle. C’est un bijou à saluer », a souligné le directeur régional de l’élevage. Sa mise en place est liée au niveau important de consommation de la viande de la ville de Touba-Mbacké. C’est un abattoir qui a une capacité extraordinaire, a assuré le vétérinaire. Et Touba, a-t-il affirmé, est un pôle de consommation extrêmement important de viande. Par conséquent, a avancé Dr Yade, le rôle de l’Etat est de toujours garantir la salubrité de cette denrée.


Source Touba 2014AÏNOU RAHMATI, LA SOURCE DE LA MISÉRICORDE BÉNIE PAR LE FONDATEUR DU MOURIDISME
Derrière la maison de Serigne Saliou Mbacké, « Aïnou Rahmatou » (la source du Miséricorde) est le célèbre puits que Serigne Touba avait fait forer par ses disciples.

Pendant la période du Magal et les jours comme le vendredi, cet espace calme et peuplé de palmiers est le lieu d’attraction des fidèles mourides.  Ils sont des centaines à converger vers cet endroit pour y recueillir quelques litres de ce liquide béni par le fondateur du mouridisme. Par petit groupe, les fidèles donnent, chacun, une bouteille où mettre l’eau d’Aïnou. A l’image d’un pèlerin de la Mecque qui vient d’acquérir une quantité d’eau de « zam-zam », Modou Mbaye a le visage radieux. « Cela fait longtemps que je voulais venir ici pour y recueillir cette eau bénie, mais c’est aujourd’hui que j’ai cette chance et je suis très content », relève le jeune talibé mouride.

Comme lui, ils sont nombreux ceux qui tendent les bouteilles aux personnes proposées au service. L’un deux, Pape Samba Ndiaye, renseigne pourtant qu’on ne peut se laver avec cette eau. « Il faut simplement formuler des prières et en boire », précise-t-il. L’importance de cette eau d’Aïnou est à chercher dans la prière faite par Serigne Touba lui-même à son Seigneur : « Assimile le cœur de celui qui boit cette eau à ceux des bienheureux qui possèdent la lumière », lit-on quelque part sur une enseigne à Aïnou Rahmati. C’est peut-être toute l’importante qu’il faut donner à ce lieu sacré où jaillit cette « source du Miséricorde ».


Alassane Sam HydroPERTURBATIONS A KHAÏRA, DAROU MINAM ET MADIYANA: « LES PÉNURIES D’EAU SONT LIÉES AU PROBLÈME D’ALTITUDE DE CERTAINS QUARTIERS »
En dépit des efforts de la Division régionale de l’Hydraulique de Diourbel pour un approvisionnement correct en eau durant le Magal, des perturbations ont été notées dans la distribution en eau dans certains quartiers de Touba. Le chef de la Division, Alassane Sam, assure que des correctifs ont été apportés.

Les problèmes d’approvisionnement en eau se posent très souvent, avec acuité, lors des célébrations des éditions du grand Magal de Touba. Pour cette année, l’Etat, à travers le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a déployé de gros moyens pour surmonter le mal. Plus de 200 agents et de moyens matériels ont été mobilisés.  Pour la production, l’ingénieur en génie rural, chef de la Division régionale de l’Hydraulique de Diourbel, Alassane Sam, a indiqué que depuis quatre mois, ils ont procédé au relevage et à l’entretien des réseaux d’adduction d’eau. Parallèlement à cela, dit-il, un nouveau forage a été construit et réceptionné à Janatou Mahwa. « Au stade actuel, nous sommes à plus de 80. 000 m3 de production par jour », ajoute-t-il. A côté de ce dispositif d’approvisionnement, s’ajoute le contrôle de la qualité de l’eau effectué par une équipe du Service d’hygiène qui sillonne les installations.

Toujours, selon le chef de la Division régionale de l’hydraulique, d’autres dispositions relatives à la dotation pour chaque forage d’un groupe électrogène et du carburant ont été prises pour suppléer les perturbations en cas de coupure d’électricité.  Même s’il y a coupure, il y aura une continuité dans la distribution de l’eau, rassure-t-il. Par ailleurs, le ministère de l’Hydraulique s’était engagé à apporter 150 camions citernes pour assurer une distribution de l’eau lors du Magal. A l’arrivée, 120 camions ont été mobilisés. « Des camions citernes ont été soumis à des contrôles. Un parc de 36 camions  a été rejetés pour des problèmes mécaniques ou de salubrité », a-t-il fait savoir. Il ajoute que    71 bâches ont été mises à la disposition des populations.

Par ailleurs, M. Sam a reconnu les perturbations dans l’approvisionnement en eau dans certains quartiers comme Khaïra, Darou Minam et Madiyana, etc. Le système fonctionne très bien, mais il y a toujours des difficultés à gérer une pointe. Quand vous avez 3 à 4 millions d’habitants dans une seule ville, vous ne pouvez pas vous passer de ces perturbations. Celles-ci sont aussi liées au problème d’altitude et d’élévation », a-t-il reconnu.  Selon le chef de la Division régionale de l’Hydraulique de Diourbel, des correctifs ont été apportés à travers la gestion des camions citernes.


Police Touba 2014BILAN A MI-PARCOURS: LA POLICE A INTERPELLÉ 190 INDIVIDUS POUR DIVERS DÉLITS
Le commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle, Demba Sarr, directeur de la Sécurité publique, a révélé que 190 individus ont été interpellés entre le 11 et le 22 décembre 2013.

Le directeur de la Sécurité publique a fait face à la presse hier pour donner un bilan à mi-parcours des activités de la police qui a mobilisé plus de 1.300 agents issus des différents services et directions de la structure afin d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens au cours de l’évènement religieux.

Selon le commissaire Demba Sarr, les mis en cause ont été appréhendés pour divers délits. Il s’agit entre autres de vols commis la nuit en réunion, de détention et trafic de chanvre indien, de trafic de comprimés barbituriques, de recel, d’abus de confiance, de vérification d’identité, de vol dans un lieu de culte, de coups et blessures volontaires, de mise en circulation de faux billets de banque, etc. La police a aussi saisi 3,2 kg et 15 cornets de chanvre indien et 69 comprimés rivotril.

Toujours, selon le commissaire Sarr, 32 cas d’accident dont 18 corporels et 14 dégâts matériels ont été constatés entre Bambey et Touba. A cela s’ajoute l’immobilisation de 250 charrettes et de 22 motos Jakarta. A l’arrivée, le directeur de la Sécurité publique a salué l’entente entre les fidèles et ses éléments, avant de féliciter ces derniers.

LA GENDARMERIE DÉNOMBRE 23 ACCIDENTS CORPORELS QUI ONT FAIT TROIS MORTS
La gendarmerie nationale a relevé, durant la période du Magal, 23 accidents corporels ont fait trois morts. A ce bilan tragique, s’ajoutent d’autres opérations menées du 18 au 22 décembre et qui ont permis l’arrestation de 18 personnes pour diverses infractions. Parmi elles, 10 ont été arrêtées pour détention ou usage de chanvre indien, 5 pour vol, 2 pour coups et blessures volontaires et   1 pour abus de confiance.   Au cours des opérations, les gendarmes ont également  immobilisé 170 motos Jakarta.  Ces engins qui font l’objet d’une interdiction de rallier la ville sainte de Touba.

289 ENFANTS DISPARUS ONT ÉTÉ RETROUVÉS
La commission de prise en charge des enfants en situation difficile a accueilli 289 enfants durant le Magal 2013. Ce qui représente 74,48% des enfants égarés, lit-on dans un communiqué de ladite structure composée de l’Aemo (Action éducative en milieu ouvert) de Diourbel, Bambey et Mbacké, du Tribunal pour enfants de Diourbel, de la Croix-Rouge sénégalaise, du Centre Ginddi, des Services déconcentrés du département de Mbacké, de l’Association enfant avenir de mon peuple de Saint-Louis, du Réseau international pour l’élimination progressive de la pauvreté, du Centre de guidance infantile et familiale, de l’Association Walu  Xaleyi de Mbacké, de l’Association sans frontière, de l’Association des encadreurs de collectivités éducatives du Sénégal  et de l’Ong Rida (Réseau international pour le développement et l’aide aux familles démunies) de Touba.
Cette même commission déclare avoir reçu 388 déclarations d’enfants perdus et procéder à 235 remises d’enfants aux parents et aux familles. Ceci, souligne-t-on, « en présence de deux juges du Tribunal pour enfants de Diourbel ».Une fois recueillis, ces enfants sont transférés dans le site d’hébergement situé à Keur Méoudou Diakhaté, ex-communauté rurale de Touba, près de « Gare bou Ndaw ». Ils bénéficient, sur place, d’une prise en charge alimentaire, sanitaire et d’un accompagnement psychosocial.


SERIGNE MODOU KARA ÉTAIT À DAROU MOUSTY
Ils étaient nombreux, les disciples de Serigne Modou Kara Mbacké, à faire le rassemblement habituel dans son domicile à Touba. Mais hier, à la mi-journée, grande fut leur surprise quand ils ont appris que le fondateur du mouvement « Bamba fepp, Bamba merci, Bamba partout » séjournait à Darou Mousty et non à Touba. A chaque Magal, Kara rencontrait ses talibés dans son domicile où il délivrait un important message.

De nos envoyés spéciaux à Touba Maguette NDONG, Souleymane Diam SY,
Mamadou DIEYE (textes) et Assane SOW (photos)


Cimetiere Touba 2014LE CIMETIÈRE DE TOUBA, UN LIEU DE RECUEILLEMENT ET DE PRIÈRES
Le cimetière de Touba a été pris d’assaut par des milliers de mourides.  Le mausolée de Cheikh Ibrahima Fall, fidèle compagnon de Serigne Touba, a été le principal point de ralliement de nombreux talibés .

Le grand cimetière de Touba est l’un des sites les plus bondés de monde. La période du Magal est une  occasion pour les familles, les amis et les fidèles de rendre visite aux disparus. Déjà, à sept heures du matin, les lieux sont pris d’assaut. Hommes, femmes et enfants venus de toutes les contrées du pays et même de l’extérieur se mettent  en  deux rangs pour accéder au site. D’un côté les femmes, de l’autre les hommes. Pour bien gérer les entrées et les sorties, un impressionnant dispositif sécuritaire est mis sur place. Ainsi, un nombre important de policiers sont positionnés aux portes, appuyés en cela par des disciples  « baye-fall ». Malgré cette stratégie, les bousculades souvent incontrôlées font de légers blessés. A  l’intérieur du cimetière, l’espace est bien géré. On retrouve  trois grands  compartiments bien aménagés et bien délimités. Il y a   un espace réservé à chaque   famille des descendants de Khadim Rassoul, un autre pour les descendants  de  Mame  Cheikh Ibrahima Fall et un troisième espace consacré à tous les fidèles mourides qui ont émis le souhait d’être enterrés à Touba.

En ce jour de Magal, le cimetière a renoué avec son ambiance des grands jours. Les   pleurs des uns se mêlent aux chants rythmés des «  baye-fall ». Trouvée   devant  la tombe de son mari, Khady Diop, le foulard de tête bien ajusté, récite quelques versets du Coran qui est entre ses mains. «  Je suis venue me recueillir devant la tombe de mon mari. J’ai demandé au bon Dieu qu’il le bénisse et l’accueille dans son paradis », dit-elle. A  quelques  mètres de là, les membres de  la  famille Ndiaye venus de Dakar encerclent  la tombe de leur père. Chapelet et  khassaides à la main, Mamadou et Ousmane, les deux garçons  de la délégation, rendent grâce à Dieu et louent les actions de  Serigne Touba. Pendant ce temps, le mausolée de Cheikh Ibrahima Fall a fini d’afficher le comble. D’habitude surveillé par quelques « baye-fall », le décor change en période de Magal.

Rencontré à la devanture du mausolée de « Lamp Fall », c’est-à dire Cheikh  Ibrahima  Fall,  Moussa Gueye, la  cinquantaine sonnée, teint  noir, entonne des «  zikr » ou chants religieux. Un groupe de disciples « baye-Fall » débordant d’énergie et d’engagement assure le chœur. Pendant que certains talibés tombent en transe, d’autres jettent des pièces  de monnaie  et des billets de banque dans l’enceinte du mausolée. « Cheikh Ibrahima Fall mérite plus que ce qu’on lui offre. Il a beaucoup contribué à l’existence  et  à la propagation du  mouridisme. Sans lui, on aurait pu ne pas connaître Serigne Touba et  sa mission sur terre, c’est lui  qui a éclairé la voie du mouridisme. C’est pourquoi on l’a surnommé « Lamp Fall », explique Samba  Fall, un disciple baye-fall.

Considéré par les mourides comme l’antichambre du paradis, le cimetière de Touba est le plus peuplé du pays. Aujourd’hui, sa capacité d’accueil est dépassée. Un nouveau cimetière va ouvrir bientôt.

Pape Coly NGOMEsource: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=34637:119eme-edition-du-magal-foi-prieres-et-recueillement-a-touba&catid=78:a-la-une&Itemid=255

 

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