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L’OBS – Aujourd’hui, plusieurs familles dans les départements de Thiès, Mbour et Tivaouane peinent à assurer un seul repas par jour. On compte plus de ménages affectés à Mbour, ensuite à Tivaouane et enfin à Thiès. Cette situation d’insécurité alimentaire a été aggravée par le retard des pluies dans la région de Thiès qui a enregistré moins de deux pluies depuis l’ouverture de la saison hivernale. Le déficit pluviométrique a finalement négativement impacté sur les habitudes et les comportements de consommation dans les ménages.
Les ménages souffrent et sont plongés dans une misère endémique. Les familles attendent impatiemment l’appui du gouvernement qui tarde à venir même si les vivres de soudure sont en train d’être mis en place dans les magasins de stockage du Commissariat à la sécurité alimentaire (Csa). Les ménages déjà très éprouvés par la faim sont au bout du rouleau.
Pour assister les familles durement secouées par la misère, un programme d’assistance alimentaire est mis en œuvre dans la région de Thiès. 2 540 tonnes de vivre de soudure seront distribuées dans les ménages.
Selon Amadou Yéri Guèye, inspecteur régional du Commissariat à la sécurité alimentaire, le département de Mbour recevra 1 152 tonnes de riz, 785 tonnes pour le département de Thiès et 602 tonnes pour le département de Tivaouane. Le planning de distribution a été établi par le Conseil national à la sécurité alimentaire (Cnsa), une structure basée à la Primature après une étude de terrain.
Les ménages en insécurité alimentaire sont ceux qui parviennent difficilement à assurer un repas par jour.
«Dans la région de Thiès, il y a des zones d’insécurité alimentaire parce que la pluie a tardé à s’installer et la période de soudure s’est prolongée. Les ménages n’ont plus de réserve», explique-t-il.
Les ménages recevront les vivres de soudure tout juste pour le temps de l’hivernage. «La distribution n’a pas encore été faite. Mais, c’est imminent. On n’est en train de mettre en place un dispositif de distribution», souligne-t-il.
Les ménages souffrent en attendant la mise en place des vivres de soudure qui sont encore en souffrance dans les magasins du Commissariat à la sécurité alimentaire.
Les familles sont durement secouées par la cherté de la vie. Les prix des denrées sont à la hausse au niveau des marchés. Les stocks sont inexistants et la demande est forte.
OUSSEYNOU MASSERIGNE GUEYE
Dr Meïssa Ndiaye, Chef de service régional de l’élevage de Thiès
«Thiès bénéficie globalement de 450 tonnes d’aliments de bétail»
«A l’instar de ce qui se fait chez les humains, l’Etat a mis en place des quotas d’aliments de bétail. La région de Thiès bénéficie globalement de 450 tonnes d’aliments de bétail que les éleveurs vont acquérir à un prix subventionné à 50%. Cet argent récolté sera versé dans les caisses des éleveurs pour le renouvellement des stocks d’aliments de bétail. Ce mécanisme qui est en train d’être mis en place au niveau de chaque département vient en appoint renforcer le programme pérennisation des aliments de bétail. Quand on fait l’opération sauvegarde du bétail, c’est seulement le noyau productif qui est concerné, plus particulièrement les femelles et les veaux. Ce n’est pas tout le cheptel qui doit être considéré. Les animaux ne sont pas en si mauvais état à Thiès. L’élagage des arbres a permis d’atténuer les souffrances des animaux.
O.M.GUEYE
