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Litige foncier autour de la forêt classée de Mbao les populations de Keur Mbaye Fall s’insurgent

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foncier   Keur Mbaye Fall s’est mobilisée, comme un seul homme hier, dimanche 9 novembre 2014. Soutenus par les autorités municipales et la société civile, les habitants du quartier «Beau Séjour» ont tenu à dénoncer le projet de cession d’un terrain de 2,3 hectares de la forêt classée, le seul espace vert qui leur reste, à la société privée Maritalia pour usage d’entreposage.  

La collectivité locale de Mbao est en proie à un grand litige foncier qui oppose les populations de Keur Mbaye à la société italienne Maritalia.

 

 Tous mobilisés derrière l’association des «Riverains de Mbao-Gare», les habitants dudit quartier ont tenu une conférence de presse pour dénoncer ce qu’ils appellent une «usurpation» de leur espace. Dr Sam Diouf, hydrogéologue et géophysicien, a tenu à renseigner l’opinion sur la procédure de déclassement d’une forêt contenu dans le décret d’application du Code forestier en son article R 39. «Le déclassement d’une forêt ne peut intervenir que pour un motif d’intérêt général ou de transfert des responsabilités de l’Etat en matière de gestion forestière au profit d’une collectivité locale qui garantit la pérennité de la forêt», a-t-il laissé entendre.

 

 
Dans son développement Dr Sam Diouf a noté qu’il est créé au chef-lieu de chacune des régions administratives du Sénégal une commission régionale de conservation des écosystèmes qui examine les demandes de classement, de déclassement et de défrichement (article R 42 du Code forestier). Cette commission comprend le gouverneur, qui la préside, et tous les services décentralisés de l’Etat. Par la suite, il est alors créé une commission nationale (article R 45 du Code forestier) qui se réunit à son tour pour transmettre le dossier au président de la République, en cas d’avis favorable. Dans ce cas, «le classement ou le déclassement de la forêt est prononcé par décret». Or, dans ce dossier, les autorités locales n’ont pas été avisées. Du moins, les membres de l’association ont révélé que «les services des eaux-et-forêts, le préfet et la mairie ont dit ne pas être au courant». 

 

 
Babacar Fall, porte-parole du jour, rappelant qu’au moment où «les gens se battent pour la délocalisation des ICS qui créent beaucoup de dégâts écologiques, ils autorisent encore l’implantation d’une industrie à proximité des populations». «Nous n’allons pas l’accepter car ils peuvent en faire un site de déversement de déchets industriels», a-t-il déclaré. Selon lui, même si «le site a été attribuée dans la légalité à cette société par l’Etat, les populations ne sont pas prêtes à cohabiter avec elle dans cette zone».
 
Le président de l’association des «Riverains de Mbao-Gare», Mame Amboré Faye, a abondé dans le sens. «Qu’ils aient un papier ou non, ce site nous appartient. Nous n’allons pas accepter qu’un individu vienne s’en accaparer au détriment de la communauté». Fustigeant en même temps les émissaires qui se déversent dans le marigot, le polluant au point de tuer les poissons que les populations péchaient jadis, Mame Ambor Faye, a signalé que les populations ont beaucoup souffert avant de prendre leur propre initiative pour y construire des escaliers.
 
Malick Noêl Seck, de Moom Sa Reew, venu soutenir les populations de Keur Mbaye Fall, s’est attaqué aux autorités de la mairie en ces termes: «Il ne faut pas faire semblant de ne pas savoir. Si vous ne savez pas, c’est que vous ne méritez pas de diriger cette communauté. La position de votre chef de quartier démontre la manière dont se passe la corruption au Sénégal. Ils passent par ceux qui doivent porter votre combat pour qu’ils se taisent. Il faut que ça cesse», a-t-il lancé,
 
«Je veux que vous compreniez que ceci n’est pas le seul combat des populations de Keur Mbaye Fall. C’est un combat qui nous engage tous et nous allons mener le combat à vos côtés. Je demande à la municipalité de prendre ce problème en charge et de tout faire pour l’élucider », a déclaré Abdou Karim Sall, responsable politique de l’Apr à Mbao, qui a demandé aux jeunes d’observer une résistance pacifique.
 
Au moment où les populations dénonçaient cette «usurpation», des maçons étaient en train de faire des briques sous la supervision du chef de quartier. Une raison pour Djiby Sène, rapporteur de la Commission domaniale de Mbao, d’annoncer qu’une convocation leur sera servie dès aujourd’hui pour savoir sur quelle base ils sont en train de faire ces briques et pour qui ils travaillent.
 
Joint au téléphone pour réagir sur la question, Baba Tall, directeur général de Maritalia, a signalé que sa société a acquis ce site depuis 10 ans par l’intermédiaire de l’Etat qui lui a octroyé un titre foncier. Toutefois, il a tenu à signaler que la jeunesse de Keur Mbaye Fall ne sera pas laissée en rade dans le cadre de la création d’emplois. Le commissaire Cheikh Saadibou Keita était lui aussi venu apporter son soutien aux populations.
 
sOURCE: http://www.sudonline.sn/les-populations-de-keur-mbaye-fall-s-insurgent_a_21577.html